Incontournable n° 1 : Découvrir le patrimoine historique de Bordeaux

La ville ne manque pas de monuments et bâtiments historiques parfaitement préservés.

La façon la plus simple de visiter Bordeaux est de déambuler au gré de vos envies à partir de la Place de la Bourse et du miroir d’eau. Vos pas vous mèneront parfois vers les sites les plus visités et animés, d’autres dans de petites rues calmes et pittoresques qui ne manquent pas de charme. N’hésitez pas à vous promener (et vous perdre !) dans le Vieux Bordeaux.

Pour en savoir davantage sur la ville historique, je vous propose de vous laisser guider le long du parcours Unesco qui sillonne le cœur historique de la ville et vous permet de voir les principaux monuments ou édifices religieux.

Un ensemble architectural exceptionnel classé par l’Unesco

Ville d’art et d’histoire dont l’architecture classique et néoclassique n’a connu pratiquement aucune rupture stylistique pendant plus de deux siècles, Bordeaux constitue un ensemble urbain exceptionnel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2007.

Bordeaux compte ainsi plus de 350 édifices classés ou inscrits aux Monuments Historiques, dont 3 édifices religieux inscrits sur la liste du patrimoine mondial depuis 1998 au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle.

Le périmètre classé s’étire du fleuve jusqu’aux boulevards sur 1 800 hectares, soit près de la moitié de la superficie de la ville et englobe la Garonne. Bordeaux est le premier ensemble urbain distingué sur un périmètre aussi vaste et complexe.

Parcours Unesco dans le centre historique

Pour être certains de ne pas passer à côté des plus beaux sites de la ville qu’on surnomme La Belle endormie, il suffit de suivre le parcours Unesco.

parcours Unesco Bordeaux

Point de départ de la visite, l’immense Esplanade des Quinconces est agrémentée du Monument aux Girondins (1). Vous longerez les Allées de Tourny (2), promenade aménagée en 1747 par l’Intendant Tourny et aujourd’hui agrémentées d’un carrousel.

Accolé au Grand Théâtre (3), le cours du Chapeau-Rouge est manifestement l’artère la plus « royale » de ce circuit où s’affichent les canons néo-classique en matière d’architecture. S’ouvrant sur le fleuve la Place de la Bourse (15) est la première grande réalisation de l’urbanisme bordelais au XVIIIe siècle. Sa construction en 1730 engendre tout un quartier et amorce les transformations ultérieures.  Puis en longeant les quais s’élève la Porte Cailhau (12), arc de Triomphe Renaissance élevé en 1494 à la gloire du roi Charles VIII. Le Moyen Age est présent  dans le quartier Saint-Pierre où les noms de rues attestent souvent leur origine anglo-gasconne. Point d’orgue de ce parcours la Grosse Cloche (10) symbolise l’autorité municipale et les armes de la ville à l’époque médiévale.

Dégagée de la circulation, la cathédrale Saint- André et la Tour Pey-Berland (8) deux monuments complexes de la cité  forment un ensemble particulièrement attractif depuis les aménagements urbains liés au tramway. En remontant vers la place Gambetta (6), on laissera à gauche l’ancien Palais archiépiscopal, le palais Rohan (7) établi entre cour et jardin, devenu l’Hôtel de ville en 1835. Le long de ce parcours somptueux hôtels particuliers, demeures imposantes, porte monumentale, façades à programme,  montrent l’ampleur du grand chantier entrepris par l’Intendant Tourny et ses successeurs.

Les principaux monuments à découvrir

La place de la Bourse et son miroir d’eau

Couronnée de façades emblématiques, la place de la Bourse symbolise Bordeaux dans le monde entier. Cette place rectangulaire à pans coupés, aux façades classiques ornées de mascarons et de ferronneries résume à elle seule la ville du XVIIIe siècle.

Parée en son centre de la jolie fontaine des trois grâces, elle se complète de nos jours du Miroir d’eau. Celui-ci tantôt lisse comme un miroir, tantôt recouvert d’un brouillard au ras du sol ajoute à la majesté des bâtiments qui lui font face.

Les métamorphoses régulières de 2 cm d’eau sur une gigantesque dalle de granit transforment l’endroit, magique, en une scène permanente de jeux pour les enfants, de rêverie pour les amoureux, de flânerie rafraîchissante par temps chaud, les pieds dans l’eau, ou en lieu de rendez-vous.

L’esplanade des Quinconces  et le Monument aux Girondins

Située en bordure du fleuve, c’est la plus grande place d’Europe, 12 hectares, avec comme son nom l’indique des arbres plantés en quinconce de chaque côté d’une esplanade qui accueille toute l’année divers événements.

Côté fleuve, deux colonnes rostrales surmontées de statues dédiées aux activités maritime et commerciale de Bordeaux sont tournées vers le fleuve. En remontant vers la ville, remarquez sur les côtés les statues colossales des philosophes bordelais Montaigne et Montesquieu. A l’autre bout de la place, le Monument aux Girondins composé de splendides fontaines jaillissantes en bronze et de sa colonne surmontée d’une statue de la liberté brisant ses chaînes, est un hommage posthume aux Girondins de la Révolution.

Les portes de Bordeaux

Il était une fois… Burdigala (Bordeaux) ville gallo-romaine avec ses monuments grandioses (dont les ruines du Palais Gallien), ses villas somptueuses et ses vignes environnantes.

Suite aux invasions barbares, les romains ordonnèrent de construire un rempart, de cinq mètres d’épaisseur et de neuf mètres de haut, entouré de deux fossés avec seulement quatre portes d’entrée.

Par la suite, les rois d’Angleterre alors ducs d’Aquitaine, agrandirent la muraille romaine et ouvrirent une trentaine de portes en pierre, protégées par des tours, des ponts- levis, des barbacanes, des meurtrières.

De ces portes, alors fermées chaque soir, il ne reste aujourd’hui que la porte Saint-Éloi (Grosse Cloche) et la porte Cailhau.

Sur ordre du roi de France Louis XV, l’intendant Tourny ordonne la destruction du rempart et le comblement des fossés. Les portes militaires sont détruites ou remplacées par des portes en forme d’arc de triomphe. De nos jours, de cette trentaine de portes ne subsistent que la porte d’Aquitaine, la porte de Bourgogne, la porte Dijeaux et la porte de la Monnaie. Portes décoratives, chères au cœur des Bordelais.

– La Porte Cailhau, -Place du palais

La porte Cailhau érigée à la fin du XVème siècle (entre 1493 et 1496) faisait partie des murailles de la ville. Son architecture imposante présente des tourelles et offre un panorama merveilleux sur la ville. 

– La Grosse Cloche (Porte Saint-Éloi)

Appelée autrefois porte Saint-Eloy, la Grosse Cloche était à l’origine incorporée aux remparts du XIIIème siècle. Ancien beffroi de l’hôtel de ville, elle est maintenant imbriquée dans les constructions voisines. Classée monument historique, c’est la plus ancienne porte de Bordeaux encore debout.

De part et d’autre de cette large porte, l’église Saint-Eloi d’un côté et de l’autre la rue St James, l’une des voie de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle aujourd’hui très agréable rue piétonne jalonnée de commerces indépendants très divers.

Le Grand Théâtre de Bordeaux

Cette salle de spectacle inaugurée en 1780 a été dessinée par l’architecte parisien Victor Louis.

Le bâtiment de plan rectangulaire s’ouvre à l’ouest sur la place de la Comédie par un péristyle de douze colonnes corinthiennes. A leur sommet derrière une balustrade 12 statues (les neuf muses et trois déesses) fixent l’horizon.

A l’intérieur, dès le vaste hall, le regard est attiré par le majestueux escalier d’honneur. La salle de spectacle dotée d’un énorme lustre en cristaux de bohème sous une fresque non moins impressionnante, a retrouvé ses couleurs d’origine de bleu, de blanc et d’or.

Les ruines du Palais Gallien

ruines du palais gallien

L’amphithéâtre est le plus ancien vestige de la ville à l’époque gallo-romaine.

Principaux édifices religieux

Notez comme cette petite église située à proximité de l’arrêt de tram Jardin Botanique ressemble au Sacré-Cœur de Paris. C’est parce qu’elle a été dessinée par le même architecte Paul Abadie dans le courant du 19e siècle.

Avec son clocher porche de style néo-médiéval, la flèche est surmontée d’un grand bulbe élancé entouré de quatre lanternons. L’intérieur de l’église révèle une charpente apparente dans la nef, un décor peint sur les murs, des vitraux et un mobilier d’une belle homogénéité.

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